Les robots investissent le milieu hospitalier: aide soignant, chirurgie, secouriste…

RI-MAN_robot

Les robots deviennent de plus en plus incontournables et ça quelque soit le secteur. On en trouve partout et de tout type.  Le milieu hospitalier ne fait pas exeption, depuis de nombreuses années, par exemple, les robots sont déjà utilisés par certains hopitaux pour effectuer des opérations chirurchigales mini invasive (cf robot Da Vinci). Outre ces robots, qui permettent d’opérer avec une grande précision, une panoplie de bots d’un nouveau genre font leur apparitions.

Par exemple, au Japon, le robot a dépassé le statut de simple outil médical. Il faut dire qu’au pays du soleil levant, l’age moyen de la population augmente inexorablement: en 2050, un japonais sur trois aura plus de 65 ans. Depuis un moment , l’archipel vieillissant se refusant de recourir à l’immigration à donc décidé de pallier au manque de personnel en faisant appel aux robots. Du coup, le gouvernement nippon finance très largement la recherche en matière de robotique qui à terme devra apporter une solution au risque de pénurie de main-d’œuvre dans l’industrie et, à plus long terme, dans les services et la santé.

C’est ainsi qu’est né Ri-man, un robot ‘aide soignant’ de 1m60 pour 100 kg capable de porter un malade. Ce dernier est doté d’oreilles, d’oeils et même d’un nez capable d’ identifier plusieurs odeurs, dont celle de l’urine. D’ici à 10 ans, il devrait prendre soin de ses ainés japonais mais pour le moment ce dernier à besoin d’être peaufiné comme l’explique Luo Zhiwei, chercheur au Riken Research Center:

Nous devons avant tout régler des problèmes de sécurité, pour l’instant, le robot n’est pas tout à fait fiable

Si le Ri-man n’est pas encore prêt à silloner seul dans les centres hospitalier, d’autres robots se baladent déjà dans les couloirs de manière autonome. C’est nottament le cas du robot HOSPI créé par Matsushita Electric. Ce dernier est en poste au centre cardiaque Sakaki field hospital de Okayama. Hospi a pour fonction principale la distribution de médicaments aux patients et le transport des dossiers des malades (ordonnances, radios…) de l’hôpital. Le robot peut également servir de borne d’informations, saluer les visiteurs, mémoriser les visages… Hospi pèse 120Kg, il possède une autonomie de 7 heures et dispose d’une batterie impressionante de capteurs (29 capteurs ultrasons, 8 capteurs infrarouges, radar laser, une caméra numérique). Hospi est capable de trouver tout seul son chemin à l’intérieur de l’hôpital et sait prendre l’ascenseur.

HOSPI_robot_Matsushita

Non content d’avoir introduit les robots dans les hopitaux, les Japonnais ont également intégrés à l’équipement des pompiers le Roborescue qui est destiné à décharger les pompiers d’un certain nombre de missions dangereuses. Le Tokyo Fire Department peut maintenant employer le Roborescue pour effectuer des missions de sauvetages et d’évacuation des blessés (ex: personnes asphixiées par les fumées d’un incendie, récupération de corps dans les décombres de batiments tombés pendant un tremblement de terre…). Vous pouvez découvrir d’autres robots de sauvetage tel que l’Enryu (Tmsuk T52 Enryu Support Dragon Hyer Rescue Robot de son petit nom) et d’autres projets ultra futuriste sur Robot Impact.

Photo du robot civière

tokyo-fire-department-RoboRecue

Le Japon n’est pas le seul pays à avoir introduit des robots dans le milieu médical. Ainsi, aux Etats-Unis , le robot RP-7 fait office de médecin de garde. Ce robot californien mesure 1,50 mètre et dispose d’un écran en guise de tête, sur lequel on voit le médecin situé à l’autre bout. Le RP-7 peut se connecter en haut débit à n’importe quel réseau 3G. Le vrai médecin  pilote le robot à distance grâce à une interface facilement configurable sur n’importe quel ordinateur. Grâce aux deux caméras et au micro intégré, le docteur peut ainsi observer le malade, zoomer, écouter le personnel hospitalier qui l’entoure. Il leur délivre les conseils nécessaires par l’intermédiaire de l’écran vidéo et des hauts-parleurs intégrés au robot. Le RP-7 est défini à l’origine comme un robot de garde permettant aux malades de bénéficier de téléconsultations mais le William Lehman Injury Research Center (WLIRC) a décidé de tester l’utilisation du robot RP-7 afin d’améliorer le traitement de personnes victimes d’accidents graves. Ce dernier devrait notamment être utilisé afin de réduire le délai de prise en charge des patients dans des hôpitaux où aucun spécialiste en traumatologie n’est disponible.

Grâce à la connexion Internet, nous pouvons contacter un spécialiste, même dans un hôpital situé en zone rurale ou dans une région difficile d’accès, qui nous aide pour le diagnostic et la mise en place d’une stratégie thérapeutique”, a expliqué Jack Weiner, directeur de l’hôpital St Joseph Mercy d’Oakland (SJMO) ou travail des spécialistes des AVC (accident vasculaire cérébrale). Selon les experts, ce procédé devrait grandement améliorer les chances de rétablissement des patients.

robot-rp-7 Pr-7-robot_hospital

Plus proche de nous, l’Ecole polytechnique de Zurich à mise au point Armin (Arm Rehabilitation) une sorte de robot physiothérapeute. Ce dernier a été conçu pour aider des patients devenus hémiplégique à la suite d’ une attaque cérébrale, il permet une rééducation approfondie du bras du malade en reproduisant le même mouvement à l’infini.

armin

 

Dans un autre genre, on trouve également en développement le RIVA (Robotic IV automation), un bras robot qui devrait faire office d’assistant médical au Canada. Ce dernier est programmé pour remplir les armoires pharmaceutiques et y prélever des médicaments suivant une prescription à hauteur d’une centaine par heure.

Riva_Robotic

Autre robot ultra impressionant, le Da Vinci qui permet de faire de la chirurgie mini invasive. Cout de ce jouet pour chirurgien: 1,3 millions d’euros (Il existe 16 robots de ce  type dans l’hexagone contre plus de 800 aux états unis). Le DaVinci est muni de quatre bras: trois qui servent à manipuler les instruments chirurgicaux, un qui filme toute l’opération. Le chirurgien voit le corps du patient sur un écran, qui montre les images captées par la caméra ou des informations sur l’état et les signes vitaux, selon le choix du chirurgien. L’image est en haute définition et en trois dimensions. Les bras du robot peuvent effectuer plus de mouvements que le poignet et la main humaine. De ce fait, l’avantage pour le patient de ce faire opérer indirectement via le robot est indégniable. Les bras du robot ne font que des petits trous (1 à 2 cm) dans le corps et ne bougent qu’une fois à l’intérieur, il est résulte donc : moins de douleur, moins de pertes de sang, moins de cicatrices, une convalescence plus rapide par rapport à une opération standard.

Picture 020 DaVinci_Robot

Une petite démo de la dextérité du robot qui nous réalise un cygne en papier en utilisant la technique de L’origami (de oru, plier, et de kami, papier en Japonnais) comme Michael Scofield dans Prison Break. 🙂

A noté que la NASA travail avec les laboratoires BioRobotics et SRI International pour mettre au point des robots capable d’opérer un astronaute blessé. Ces derniers seraient télécommandés par un chirurgien depuis la terre! On arrête pas le progrès!

Si ces robots vous impressionne sachez que l’avenir de la chirurgie se tourne vers les techniques micro-invasives. Vous souvenez du film de science fiction “L’aventure intérieure” (1987) où le héros se voyait miniaturisé au point d’être injecté à l’intérieur d’un corps humain? Et bien aujourd’hui, l’homme à mis au point des robots de la taille d’une grosse pilule capable de se promener dans vos organes et de prendre deux images par seconde de vos entrailles! Toutes les expliquatiosn dans cet article et le reportage ci-dessous! 😉

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