Jean-Michel Billaut souvent qualifié de gourou de l’internet français et grand observateur de l’évolution des NTIC est à l’origine de plusieurs blogs consacrés à la high-tech. Dans l’un d’eux nommé Revolution 3.0, Jean Michel Billaut expose une idée intéressente selon laquelle, l’homme est à l’aube de connaitre sa troisième grande révolution. Pour mémoire, la première était la révolution agricole (la 1.0: sédentarisation, culture…) suivi de la révolution industrielle du XIX ème siècle (la 2.0: découverte de la machine à vapeur, le moteur à explosion, l’électricité…) et aujourd’hui, en ce début de XXI ème siècle nous seriont donc en train de vivre les balbutiements d’une troisième révolution majeure dont les conséquences affecteront profondément l’économie, la société et l’environnement. D’après Jean-Michel Billaut, la révolution 3.0 sera basée sur la convergence de 4 grands groupes de technologies. A savoir : les nanotechnolgies, la biologie synthétique (fabriquer de la matière vivante qui n’existait pas au préalable), les énergies renouvelables et enfin les robots humanoïdes.
Parmis ces 4 grands axes certains reste des concepts encore très abstrait tandis que d’autres sont déjà une réalité avec des appliquations bien concrète. C’est nottament le cas de la robotique qui est déjà très bien implanté, en particulier dans le milieu industriel. Pour preuve, d’après cette étude intitulée: The Rise of the Machines, il y a actuellement plus d’un million de robots industriel dans le monde. Au Japon, on trouve un ratio de 295 robots pour 10 000 ouvriers tandis qu’en Europe, ce même ratio est de 50 robots pour 10 000 ouvriers. Mais ceci n’est qu’un début car à l’instar de l’informatique il y a 30 ans, la robotique est aujourd’hui mûre pour devenir une véritable industrie apte à se diffuser dans l’ensemble de la société. La robotique domestique est aujourd’hui au stade ou l’informatique se trouvait dans les années 1970 avant l’émergence du standard comme le PC d’IBM ou les logiciels de Microsoft. Selon les visions de Bill Gates nous seront tous possesseurs de robots évolués d’ici à 2025.
Graphique publié par Microsoft : l’évolution du marché des robots par segments
Bill Gates n’est pas le seul à croire au marché de la robotique domestique par exemple, le gouvernement sud-coréen finance la recherche de manière à créer des robots qui s’intègreront totalement à la société d’ici à 2015-2020. Dailleurs, pour faciliter l’adoption des robots dans les foyers, ces derniers devront avoir un aspect humanoïde de manière à pouvoir agir dans le même environnement que le nôtre et utiliser les mêmes outils. Aujourd’hui, il parait encore farfelu voir totalement utopiste d’imaginer que d’ici une trentaine d’année des robots humanoïdes soient capable de nous aider au quotidien. Beaucup d’entre nous reste septique en raison des limitations technique que nous connaissons aujourd’hui. Et pourtant, les défis auxquels est confrontée l’industrie robotique aujourd’hui, sont très semblables à ceux relevés en informatique il y a trois décennies: chaque nouveau projet de robot doit repartir de la case départ car il n’existe pas de programmes généraliste capable de fonctionner sur différentes machines pas plus qu’il n’existe de pièces standard et interchangeable pour concevoir et faire la maintenance d’un robot. L’état de la robotique actuelle est en tout point comparable à la situation de l’informatique à ses débuts. Qui aurait pu croire qu’un jour il y aurait un PC dans chaque foyer à l’époque ou un ordinateur de la taille d’une pièce arrivait péniblement à faire quatre opération arithmétique? Certainement pas grand monde. Il en va de même aujourd’hui. Il faut dire que les robots humanoïdes actuelle, ne sont finalement que des automates perfectionnés. Certains comme Asimo sont très performant mais reste pourtant très limité aussi bien au niveau mécatronique que cognitif. A l’heure actuelle, on peut être émerveillé par un robot humanoïde qui réalise la prouesse technique de marcher sur deux jambes sans tomber. On peut également s’extasier devant la complexité des programmes de reconnaissance et de synthèse vocale qui permettent aux robots d’interragir un minimum avec un interlocuteur mais au final nous sommes toujours bien loin de créer des robots autonome capable d’évoluer seul dans un envirronement donné et disposant d’une véritbal intelligence artificielle.
Asimo de 1986 à nos jours
Cependant, il faut se rendre à l’évidence, les robots seront amenés à s’améliorer très vite et à terme pourrons enrichir nos vies comme l’explique Frédéric Kaplan, Docteur en intelligence artificielle, dans un interview pour le figaro:
”Nous assistons, depuis le début du XXIe siècle, à un retournement de situation intéressant. Alors que nous imaginions une accentuation du virtuel , avec le développement des réseaux internet et une plongée toujours plus importante dans l’immatériel (ex: réalité augmentée), c’est l’inverse qui se produit. Les ordinateurs changent de forme pour occuper une nouvelle place dans notre vie. Les robots, les objets intelligents, les meubles interactifs sont autant d’ordinateurs d’un nouveau genre. Nous n’interagissons plus avec eux comme avec les interfaces habituelles, clavier, souris, écran, mais de manière beaucoup plus proche de nous, par le geste, la voix, le regard…
Par ailleurs, ces nouvelles machines ne sont pas forcément des esclaves travaillant à notre place, comme l’avaient imaginé les auteurs de science-fiction. Ils ne nous rendent pas uniquement des services, mais sont aussi là pour nous amuser, pour nous donner de l’information d’une nouvelle manière, en un mot pour «enrichir» nos vies.”
Ces propos se vérifie très bien quand on observe le marché actuel puisqu’hormis les fameux robots ménagés de type roomba, se sont bien les robots de divertissements qui ont commencés à s’imposer dans les foyers. L’exemple, le plus flagrant étant la popularité des Aibo: chiens robot de Sony. Il est dailleurs intéressent de voir que de nombreuses sociétés travail aux développement de robot de compagnie. (exemple: Emiew d’Hitachi, le Nao de la startup Française Aldebaran Robotics, Zeno…)
La Qrio: un mini robot impressionant
Le marché de la robotique est donc en pleine explosion et demain nous trouverons des robotos absolument partout:
– application militaire (cf sentinel défensive)
– appliquation médicale
– divertissement (cf robot acteurs, robots musiciens…)
– robot d’aide à la conduite
– robot ouvrier ou de service
Le marché de la robotique étant appelé à grossir de manière exponentielle, Noel Sharkey, scientifique britannique spécialisé en robotique, a appelé le 18 décembre dernier dans la revue américaine Science à la mise en place rapide de règles internationales pour une utilisation éthique des robots:
"Nous avons été pris au dépourvu par l’explosion d’internet et ce serait une bonne idée que cela ne se reproduise pas avec les robots. Il est préférable que nous établissions des normes éthiques maintenant, avant que l’utilisation massive des robots ne soit répandue"
Le professeur en intelligence artificielle et robotique à l’Université de Sheffield, en Grande-Bretagne, explique que la place de plus en plus importante prise par les robots dans la vie quotidienne pose la question du contrôle de leur utilisation. L’approche du scientifique ici est très intéressente, puiqu’il ne s’agit pas de mettre en place les trois loi de la robotique définis par Asimov, chose inutile dans la mesure ou pour le moment les robots sont dépourvu d’intelligence artificielle mais bien d’instaurer des règles éthiques interdisant l’utilisation de robot pour des choses partucilière. Noel Sharkey appuie sa demande par des exemples concret:
"il y a déjà au moins 14 entreprises au Japon et en Corée du Sud qui ont développées des robots capables de s’occuper des enfants. La question est de savoir si cela conduira à un manque de soins".
Le débat est donc ouvert: Est-il raisonable de confier des enfants à un robot?
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