Test du Parrot FPV Pack: Skycontroller 2 + Cockpitglasses pour Disco / Bebop

En août dernier, Parrot dévoilait le Disco une aile volante bluffante que vous pouvez découvrir ici. Pour accompagner la sortie de son nouveau drone, Parrot à proposé une nouvelle version de sa radio commande maison: le Skycontroller 2 ainsi qu’un masque dédié au FPV nommé Cokpitglasses. Ces deux nouveaux accessoires sont également vendu en pack pour 350€ et sont compatible avec les deux générations de Bebop. (cf test du Bebop 1 sur cette page et test du Bebop 2 ici).  Pour le vol en immersion, le Skycontroller V2 est accompagné du masque FPV appelé Cockpitglasses. Une sorte de Google cardboard amélioré dans lequel on vient glisser son smartphone. L’application Freeflight a été totalement repensé et propose maintenant deux modes d’affichage:
– le standard avec un affichage plein écran pour le vol en vue direct (qui sert surtout pour cadrer la prise de vue)
– écran splitté pour le vol en immersion.

Skycontroller 2: prise en main

A noté que contrairement à la première version, le Skycontroller 2 n’intègre plus de GPS. Conséquence la fonction radar ne fonctionne plus que si votre appareil de contrôle exécutant Freeflight Pro dispose d’une puce GPS. Si la plus part des smartphones ont un GPS ce n’est pas le cas de beaucoup de tablettes (tel que les iPad d’Apple mais aussi nombre de tablettes Android et Windows). On regrettera donc cette régression par rapport à l’ancienne version qui fait perdre une fonction précieuse pour le vol en immersion.

Comme vous pouvez le voir dans mon vidéo test, le Skycontroller V2 est vraiment très intéressant grâce à son format compact et son côté hautement personnalisable au niveau des touches.

L’expérience FPV avec les Cockpitglasses 

Il était temps que Parrot propose une version de son application Freeflight capable de splitter l’image en Side by Side pour faire du FPV via le smartphone car c’était une fonction grandement réclamée depuis le lancement du premier Bebop. Et pour cause, cette simple fonctionnalité logiciel permet de goutter aux joies du FPV avec un matériel bien moins coûteux puisqu’avec le Skycontroller V1, il fallait acheter des lunettes à connecter sur la prise HDMI. Entre 2014 et aujourd’hui, quelques éditeurs indépendant ont proposés des apps alternatives à Freeflight 3 pour combler les manques de fonctions de ce dernier. Avec le passage en V4, Freeflight comble donc son retard sur les apps d’éditeur tiers du moins partiellement car Freeflight Pro ne propose pas encore de petits raffinement  tel que le head tracking  qui permet de diriger la caméra sur tous les axes en bougeant simplement la tête (exemple: l’app AR Pro sur cette page).

Concernant, les caractéristiques des smartphones pouvant être installé dans le tiroir des Cockpit Glasses, voici ce que préconise Parrot

• Taille de l’écran : entre 4,7 et 5,7 pouces
• Hauteur max : 160 mm
• Largeur max : 78,6 mm
• Epaisseur : entre 6,8 mm et 9,8 mm
• La caméra frontale doit être placée à l’opposé du connecteur USB.

 

Le packaging et son contenu

Le packaging est un peu pauvre. Alors que la première version du Skycontroller était livré avec un pare-soleil, ce n’est plus le cas pour cette nouvelle version. Dommage, car même lorsqu’on vol à vue, l’écran permet d’un coup d’œil de vérifier le bon cadrage de ce qu’on film ou photographie avec le drone mais par forte luminosité pas facile de voir l’écran.

A noté que le support pour smartphone est doté d’une boucle métallique qui permet d’accrocher un tour de coup mais ce dernier n’est pas non plus fournit dans le packaging bien dommage car lorsqu’on place une tablette sur le support, la sangle soulage tout de même bien du poids.

Enfin, le pack FPV ne contient pas de chargeur, il est livré avec un simple câble pour s’adapter avec le chargeur du Bebop ou du Disco… Si vous souhaitez coupler le Skycontroller 2 avec le Bebop 1, il faudrait en plus vous procurer un chargeur.

I have a dream

Historiquement, Parrot est un spécialiste des objets connectés qui a toujours beaucoup innové. En 2000 la société Française est la première à commercialiser un kit main libres sans-fil Bluetooth. En 2010, l’entreprise parisienne se lance sur le marché naissant des drones avec succès. Ces derniers ayant la particularité  de se piloter à l’aide d’un smartphone grâce à la connectivité Wifi. Ce n’est qu’à partir de 2014 avec la sortie du Bebop que Parrot commence à proposer une véritable télécommande: le Skycontroller. Suivront en 2015, la black edition du Skycontroller, une version légèrement revue à la sortie du Bebop 2 et enfin en 2016, le Skycontroller 2 qui accompagne l’aile Disco. Cette succession de version du Skycontroller donne l’impression que Parrot se cherche encore. Alors que le marché est en pleine mutation, les produits de Parrot évoluent lentement comme limités par ce qui fait leur ADN: être des objet connectés avant tout. Alors que les concurrents ont commencés par faire du matériel de modélisme traditionnel avant d’y adjoindre en complément une compatibilité avec les applications mobile, Parrot fait progressivement l’inverse. On le voit avec le Disco qualifié par le magazine RC Pilot de « game changer »! Et pour cause ce dernier présente une particularité au niveau de son contrôleur de vol qui accepte d’être connecté à une radio commande traditionnelle. Il suffit de brancher un récepteur (Rx) équipé d’une sortie S-Bus pour s’affranchir de la liaison Wifi (et de son réseau IP qui induit des latences dans les commandes mais aussi le retour vidéo). Avec le Disco, Parrot présente une machine polyvalente capable de s’adapter à différents usages et finalement on se demande pourquoi le constructeur n’a pas été cohérent en dotant le Skycontroller de la même modularité. Parrot pourrait frapper un grand coup, en transformant son Skycontroller en radio commande universelle en rajoutant un emplacement pour module JR qui le rendrait compatible avec n’importe quel drone du marché. Et si tel était le cas, cela rendrait son prix plus acceptable car il faut bien le dire à 350€ hors pack, le positionnement tarifaire n’est pas très séduisant pour une télécommande compatible avec seulement trois drones. Dans une telle de gamme de prix, on trouve de belles radio commandes programmable ouverte à tout type d’aéronef (ex: la TBS Tango qui embarque un récepteur vidéo + un écran + sortie vidéo pour lunette de FPV). Avec l’ergonomie de Freeflight Pro, on imagine qu’il deviendrait aisé de configurer la télécommande pour différents modèles (multirotor, avion, aile volante… une multitude d’appareils qui pourrait accueillir un C.H.UCK qui dispose de 6 sorties servo).  Ce serait une véritable petite révolution dans le monde du modélisme car il faut bien le dire les petits LCD affichant de multiple sous menu ne sont pas très conviviaux à contrario de l’app Freeflight Pro.

Conclusion

Le Skycontroller 2 est réussite en terme d’ergonomie, la prise en main est bonne même si certains utilisateurs lui préféraient les manches de la V1 (ex: pour une commande en lacet, le touché fait qu’on aura plus tendance à jouer involontairement sur deux axes provoquant un changement d’altitude). L’encombrement du Skycontroller 2 est vraiment son point fort et en fait le compagnon idéal du Bebop et du Disco. Mais finalement, cette réduction de taille semble aussi rimer avec réduction de coût pour Parrot: le GPS disparaît comme certains accessoires. Les boutons se font moins nombreux et certains sont simplifiés comme le stick contrôlant le caméra qui se réduit à une molette ne permettant plus qu’un contrôle sur un seul axe. Les nombreuses LED du Skycontroller V1 laissent place à une unique LED de couleur… Beaucoup moins compréhensible en un coup d’oeil, il faut retenir la correspondance des couleurs et des clignotement pour avoir un idée de l’état de la télécommande. Cette simplification aurait pu être compensé par l’ajout d’un écran LCD affichant toute la télémétrie mais Parrot à la aussi fait l’impasse sur un élément pourtant standard sur toutes les radio commandes même les plus entrée de gamme (ex: la toute nouvelle Turnigy Evolution doté d’un écran tactile et qui coûte 65€!). Certes, Freeflight Pro est bien pensé mais finalement même pour un vol à vue, on reste dépendant du smartphone. Le Skycontroller 2 ne propose pas non plus de vibreur pour signaler le niveau de batterie faible comme c’est le cas sur certaines radio commandes. Dommage car il faut bien le dire lors des vols en immersion, grisé par le plaisir de vol, on a tendance à oublier les indicateurs pour profiter de l’image. Au final, il est indéniable que le Skycontroller 2 apporte un vrai confort de pilotage par rapport à un smartphone, le plaisir est au rendez vous quand on l’a en main. Reste le prix: 350€ sur le store, cela représente une somme importante pour une télécommande uniquement compatible avec les drones Parrot. Si l’encombrement n’est pas un problème pour vous et que le FPV ne vous intéresse pas vraiment, il peut être intéressent de trouver un Skycontroller V1 en déstockage à prix intéressent.

Les plus

– taille compact
– ergonomie / prise en main

Les moins

– Plus de GPS intégré
– Stick de contrôle caméra remplacé par une molette
– Plus de tour de coup fournit
– Pas d’écran LCD intégré
– Une LED unique pour indiquer l’état
– Moins de bouton (plus d’arrêt d’urgence)
– Masque FPV moyennement confortable